On ne l'aurait pas dit comme ça, mais Morgan était du genre trop gentil, surtout avec les gens qu'il appréciait. Ainsi, quand son jumeau Kisten lui avait demandé s'il pouvait lui piquer l'appart' pour la journée, parce-qu'il était plus grand et plus confortable que sa chambre d'étudiant et qu'il n'y avait pas de collocataire pour le déranger quand il était avec une de ses conquêtes, Morgan avait accepté. Mais il n'avait pas pensé à une chose : durant la journée, il avait entraînement de danse, et une fois que ce dernier était terminé la douche se révélait indispensable.
C'est ainsi que l'étudiant en art nouvellement diplômé se retrouva bien obligé d'aller aux bains publics de l'île, pour la première fois depuis son arrivée sur Hiromae.

Heureusement, l'établissement semblait tout à fait recommandable, et, à vrai dire, quasi désert. De nos jour, tout le monde ou presque possédait une salle de bain, et l'usage des bains publics était réservé aux occasions spéciales ou à la détente. En plus, on était en milieu de journée, pas vraiment l'heure la plus fréquentée donc. Tout cela faisait bien l'affaire de wolfy, qui se révélait étrangement pudique et répugnait à montrer son corps en public, vestiaires de sport compris. C'était d'ailleurs justement pour ça qu'il n'utilisait jamais les douches du gymnase.

Après avoir prit une serviette blanche brodée au nom de l'établissement et de quoi se laver à l'accueil, il alla se changer rapidement. Quelques minutes plus tard, il entrait dans le bain des hommes. Si de celui des femmes s'échappait une conversation à voix basse et quelques clapotis, le sien était parfaitement désert. Il se senti revivre en y entrant, et se dit qu'il allait peut-être passer un peu plus que le strict nécessaire en termes de temps dans l'eau chaude, au final.
Les bains n'étaient pas issus d'une source naturelle, mais ils étaient dotés d'un décors fait pour le faire penser, et, vers le fond du bassin, on trouvait un coin dans l'ombre isolé par des rochers qui n'avaient pas l'air d'être faux, sous le couvert d'arbres qui avaient sûrement poussés avec l'aide de la magie. C'est donc tout naturellement là-bas que Morgan se cala confortablement, avant de pousser un soupir et de s'autoriser à se relacher un peu. C'était parfait, et, s'il avait pu fumer, ça aurait touché au divin.

Il venait à peine de se renfoncer dans l'ombre et de s'installer confortablement qu'un clapotis discret l'averti qu'il n'était plus seul.

Ah, il n’y a rien de mieux qu’un tour aux sources chaudes pour se détendre d’une dure et longue matinée. Je quitta tout juste la bibliothèque pour le diriger vers les bains publics. Ce matin avait été particulièrement crevant. Comme d’habitude, j’y étais depuis 8h, il faut bien qu’il travaille ces jeunes! Bref, j’étais de permanence quand un idiot d’élève a trouver bon, de mettre le bazar dans la partie des livres sur la magie.
J’ai donc passer la matinée a ranger, classer, tirer et me balader avec l’échelle pour remettre les bouquins en place, là ou ils devraient être. Ça ne parait pas comme cela… une bibliothèque sa se range facilement… mais celle d’Hiromae n’était pas connu pour être petite… j’aurai bien voulu rangé une centaine de bouquin. Mais quand on a plus de cinq cents, la c’est beaucoup moins marrant.

En effet, ce chieur n’avait pas décider de sortir quelques livres et ne pas les remettre a leur place. Non, il a tous mis par terre .. Dans un gros tas en plein milieu du chemin. Et j’avais beau l’enguirlander comme il se doit, le mal était déjà fait, et pas question que je le laisse seul tout ranger. Je l’es donc emboucher - sous menace, parce qu’il n’était pas consilant- et a deux, on a ranger les centaines de bouquins, par ordre alphabétique de la ranger des livres magiques. Enfin, voyons le bon coté des choses, maintenant, j’ai pu manipuler des livres dont j’ignorait l’existence sur des forces qui me dépassait totalement. Enfin, tout ceci était bien fini, et le me suis permis de laisser la bibliothèque à mes collègues et aller faire un tour aux sources pour me détendre un peu.

Là bas, je me dirigeai vers l’accueil ou on me donna une basine et une serviette blanche, et je me dirigea vers la bain des hommes. Bon.. Je n’ai pas eut de problème pour une fois. On a tendance a me prendre pour une femme, je suis un peu, comment dire… Androgyne?
Bref, je passa dans le vestiaire masculin, et me trouva un casier. Je jeta un coup d’œil autour, il n’y avait vraiment personne. Parfait! Je me déshabilla en vitesse, alors qu’un frisson de froid me donna la chair de poule et à peine quelques secondes plus tard, je penetra dans l’eau chaude.

Quel pied! J’eut un soupire d’aise. Posant les affaires de toilettes dans un coin, à coté de moi et étenda les jambes sous l’eau. J’avais remonter les cheveux verts dans une queue haute pour qu’il ne soit pas mouillé, j’observa autour de moi, il n’y avait personne … Pourtant, dans les vestiaires, il y avait un casier de pris. Bah, je haussa les épaules, ça n’avait pas beaucoup d’importance. Cependant, je regarda tout autour de moi, cherchant tout de même cette personne. Mes yeux tomba sur une silhouette dans un coin sombre, alors par politesse, je fini par dire:

- Bonjour ...

Morgan remarqua tout de suite qu'il n'était plus seul, mais il ne réagit pas immédiatement. Il était trop bien pour bouger, et ses instants de détente totale étaient tellement rares qu'il n'avait aucune envie d'écourter celui-ci. Néanmoins, il finit par répondre à son interlocuteur par un « bonjour » qui, à défaut d'être franchement amical, n'avait rien d'agressif. Il releva ensuite la tête vers le nouvel arrivant pour voir à qui il avait à faire. Il reconnu immédiatement le visage androgyne et les cheveux verts du bibliothécaire de la pension. Pas qu'il y ait passé énormément de temps durant ces deux dernières années, mais il était plutôt connu...
Pas si étonnant que ça, qu'un kami de plusieurs centaines d'années préfère utiliser les bains publics tout ce qu'il y a de plus japonais en lieu et place des salles de bains individuelles, d'ailleurs. Le plus étonnant, c'était qu'il ne soit pas en train de travailler à cette heure-là. Mais Morgan n'était pas du genre à se mêler de ce qui ne le regardait pas, aussi se garda-t-il bien de poser la question. Tout au plus se borna-t-il à signaler qu'il avait reconnu son vis-à-vis, en lui demandant :

« Vous appréciez votre bain, Shadou-san ? »

La phrase entière était un peu étrange, étant donné qu'il s'était exprimé en anglais tout en employant les suffixes japonais. Mais, bien qu'étant devenu parfaitement bilingue après deux ans sur l'île, la langue dans laquelle il s'exprimait spontanément restait sa langue maternelle, et il se voyait mal utiliser les formules de politesses à l'américaine envers un japonais.

De son côté, Morgan ne savait pas si le kami du thé le connaissait. Autant les professeurs et les surveillants avaient tous au moins entendus parler de lui, et pas vraiment en bien, autant il n'avait pour ainsi dire jamais eu à faire avec Shadou-san. Quand au fait qu'ils seraient collègues à partir de la rentrée, Wolfy était presque certain que son vis-à-vis l'ignorait. Concrètement, à part son ancien professeur de théâtre et la vice-principale, personne ne devait être au courant encore. Ah, si, peut-être le roi, vu qu'il restait tout de même le directeur de la pension, il avait probablement son mot à dire concernant les nouveaux profs, mais au final ça restait Elial qui décidait qui elle engageait ou non. Le Kami des barrières avait bien d'autres occupations.

Pas des plus sociables, Morgan se renfonça dans l'ombre pour profiter de l'eau chaude sans plus s'occuper du nouvel arrivant.

L’eau était si bonne, j’en frissonnais de plaisir. Vraiment, si je pouvais m’infuser, la c’est sur, j’aurai pu. La chaleur de l’eau, tranchait avec l’air frais. Enfin frais… on était en été, donc il ne fait pas froid. Cependant l’eau est tellement chaude que l’air frais d’un mois de juillet faisait contraste. Enfin, ce n’était pas le plus important, je m’installa sur une pierre plate, essayant de ne pas m’écorcher le dos.
Je vus alors une silhouette un peu plus loin, que je salua. Celui-ci ne me répondit pas tout de suite. Je ne lui en tenait pas rigueur, tant pis! Si cela se trouve, il est dans ses pensées et ne m’a pas entendu. C’est vrai que j’ai pas une voix très affirmé. Je fini par pensé qu’il ne m’avait vraiment pas entendu, qu’il se décida alors à me répondre d’une façon assez neutre. Je tourna mes yeux vers lui, l’observant, cherchant à le reconnaitre. Sa voix ne me disait rien.

Puis, Relevant la tête vers moi, l’inconnu engagea la conversation. Oui, je l’avais déjà vu! C’était un professeur de la pension. Il me demanda comment était le bain. Je lui souri en réponse, content de parler enfin a quelqu’un qui n’était pas un étudiant. Ou du moins qui était dans le cercle très restreint de mes amis et connaissance. Je mis quelques secondes a me rappeler son nom, Morgan Thornwood. Je me souviens car je les lu. Heureusement, je me souviens de tout ce que je lis! Enfin, je ne me rappelle pas lui avait parler personnellement. On s’est croisé à plusieurs occasion. Assez souvent pour me permettre de me faire plus ou moins une idée de lui. Tiens d’ailleurs, cela me semble être la première fois ou je suis avec lui, sans les collègues autour.

- Oui vraiment, L’eau est a la bonne température .. Et vous ?

Il l’avait posé une question en anglais, auquel je répondu de la même langue. Bon, mon anglais n’était pas aussi assurer que le sien. Il avait même un gros accent par-dessus de devait rendre la chose un peu plus difficile à la compréhension.. Mais ce n’était pas si facile que cela pour moi. Heureusement que je défendait pas trop mal dans cette langue étrangère.
Je continua quand même dans la conversation, espérant que je n’allais pas faire une boulette ou autre… les professeurs ont des horaires différentes des miennes, et ne je suis pas toujours très au courant de quand il travaille et quand il ne travaille pas.

- Vous ne travaillez pas aujourd’hui, M. Thornwood ?

Je le zieuta de mes yeux verts, cherchant avant qu’il me réponde, pourquoi il était ici. Peut être que … il a une coupure d’eau chez lui? Les jeunes gens de maintenant n’aimait pas trop les bains publiques. C’était trop peu intimiste pour eux, ce qui est normal. Moi cela ne me dérange pas, puis je ne suis pas pudique de toute façon.

Morgan n'était pas connu pour être spécialement poli : lorsqu'il n'avait pas envie de parler, il avait tendance à ne simplement pas répondre à la personne qui tentait d'engager la conversation avec lui. Mais ils étaient seuls dans les bains, il se sentait un peu plus détendu que d'ordinaire, et surtout, le Kami du thé ne s'était montré ni trop insistant, ni envahissant, s'installant sur une pierre plate un peu plus loin plutôt que de s'approcher de lui.

Le tout nouveau professeur fut tellement étonné que son vis-à-vis connaisse son nom et, pire, soit au courant de son nouveau boulot de professeur qu'il ne pût s'empêcher de poser la question, lui qui d'habitude détestait se mêler de ce qui ne le concernait pas :

"Eh bien, je ne pensais pas que la nouvelle se répandrait aussi vite... je ne suis même pas encore officiellement nommé, je croyais que presque personne n'était au courant encore... l'avez-vous appris via une rumeur ou c'est une annonce officielle dont on a négligé de m'informer qui a averti tout le personnel de la pension ? "

Réalisant, un peu tard, qu'il avait oublié de répondre aux questions de Sencha, le brun se reprit, un peu confus :

"Euh, oui, j'apprécie beaucoup... c'est la première fois que j'y viens, je regrette de ne pas y être allé avant... quand à mon travail... et bien, je ne suis même pas encore officiellement professeur, et nous sommes en plein milieu des vacances d'été, alors je ne prendrais mon poste qu'en septembre..."