– Une Naissance somme tout Normale. Hein ? MERDE ! UN BLOND ! –
Je crois être né comme tout le monde, ce qui n’est pas concrètement le cas d’une majorité des Incubes quand j’y repense. Mon père, était un Humain, un homme que je n’ai nullement connu. J’ignore si je le regrette, mais dans tous les cas, cet homme avait succombé à la beauté de ma succube de Mère.
Vous savez, quand je suis né, l’époque de Muromachi était bien présente…et les troubles du Sengoku-Jidai commençait à se faire ressentir. Les daimyos n’arrivant pas à croire à ce shogunat. Pourquoi ma Mère avait-elle décidé de poser pieds dans ce pays en proie au Chaos ? Car elle le trouvait bien plus amusant que le rustre « Moyen-Âge » européen qui lui aurait couru après pour « sorcellerie » et autre monstruosité du genre.
Bon, ils n’auraient pas eu tord de dire qu’elle était possédée par le « malin », après tout, elle est née aux Enfers ma Mère. C’est une des filles de Lilith, la Succube. Enfin, s’isoler dans un pays ignorant tout de sa race, voilà ce qui lui plut : et pas qu’un peu.
Là, elle comprit bien vite que la chevelure d’or, ce n’est pas trop ça pour passer inaperçu. Alors, elle utilisait sa magie pour se les teindre en noir. Putain d’illusion de fou…
De ses charmes, elle s’amusa à tourner en bourrique des daimyos, avant de disparaître en s’étant reput de leur essence.
Mais voilà, un samouraï de l’époque attira son regard. Elle était concubine d’un daimyo, du clan Shimazu, mais elle n’en avait cure. Cet homme, cet humain, il la captiva par la loyauté qu’il avait pour son Seigneur. Probablement est-ce pour cela qu’elle le charma plus qu’un autre, et le fit tomber dans ses filets.
Il est, d’ailleurs, mort peu après…sur un champ de bataille quelconque.
Son nom de famille était Gyaku.
Lorsque Mère se rendit compte qu’elle était enceinte, elle laissa tomber ce daimyo. Oh, il tenta bien de la tuer pour l’affront, mais essayer de contrôler une Succube quant vous n’êtes qu’un humain ignorant de sa nature. Vous avez comprit…il y eu un carnage.
Quelques mois de gestation plus tard : je naissais. Aussi blond que ma mère, les yeux aussi bleu que ma mère là aussi. Autant dire que, ben, Mère a dû une fois encore usé de son don d’illusion pour camoufler la tête à Bibi.
Que raconter après ça ?
Cette ère de l’histoire du Japon est désormais bien connu pour ses batailles…moi, je vivais en campagne profonde avec ma mère. Elle m’enseignait l’écriture, la lecture…mais aussi, ce que je me devais de savoir quant à ma nature d’Incube.
Nous vivions à l’écart, de pêche et de ce que Mère cultiver dans un carré de terre. On était bien tranquille, sans la moindre prise de tête. Mais, cela ne pouvait aller.
Le village, en contrebas, fut un jour attaquer par des brigands. Je devais avoir quinze ans quand cela arriva. Le fait que le Shogun Yoshimochi Ashikaga se retire pour donner la place à son fils, cette année-là, n’avait que peu d’importance pour un village comme nous…mais, comme nous étions proche de Kyoto, les personnes contre le shogunat étaient nombreuses et les pillages de petits villages fréquents.
Je pouvais voir les habitations de pailles, bois et chaumes prendre feu d’un rien. Les cris parvenaient jusqu’à chez nous.
Mère voulait que nous fuyions…mais moi, je ne pouvais détacher mon regard de ce spectacle. J’étais à la fois étonné, et captivé. Je me demandais si tous les humains étaient ainsi…aussi violents, plein de rage et de cruauté. J’étais fasciné par l’Homme en cet instant.
Pour me faire quitter ce macabre spectacle, je crois bien que Mère a fini par m’en foutre une belle et me traîner de force. Ma fierté d’Incube bien portant en prenant un coup, je vous le dit.
A partir de cet instant, nous avons vécu sur les routes. Moi, je m’ennuyais…aussi, un jour, je suis partit. Je n’ai pas cherché plus loin, j’ai juste faussé compagnie à ma Mère.
Je voulais découvrir ce monde, cette vie.
Si je savais me battre ? Pas le moins du monde ! J’avais ma beauté pour moi, mon esprit cultivé pour l’époque, mais rien de plus. Une lame ? Je crois que j’ignorais très sérieusement ce que cela était.
J’ai débarqué dans une ville, ignorant de tout sur la politique, les tensions actuelles.
Vous savez, à cette époque, on était adulte à 15 ans…et moi, du haut de mes seize ans bien trempé désormais, j’étais considéré comme un adulte. Aussi, lorsque je me suis retrouvé en difficulté par des hommes que j’avais malencontreusement bousculés, des rônins, je crois que j’ai eu chaud.
J’ignorais que la ville dans laquelle je me trouvais était celle où siégeait un Daimyo. J’étais dans la province d’Echigo…
Pourquoi ai-je eu « chaud » ? Car au moment où on voulu me faire la fête, un des hommes du Daimyo me sauva quelque peu la mise en mettant ces ronins en déroutent.
Il s’agit d’un samouraï, comme mon père. Probablement est-ce pour cela que je me mis à le filer, à l’étudier. J’étais captiver par sa façon de vivre, et je crois que le mioche que j’étais lui taper sur le système.
Les femmes craquées à ma vu et je m’en amusais, mais je ne faisais rien de mes jours. Lorsque je ne le suivais pas, je me laissais dorloter par ces femmes qui ne pouvaient étrangement rien me refuser. En fait, je découvrais ce que Mère nommée « Le Charme »…et aussi, l’attraction qu’était la nôtre.
Mais, je crois que cela énervait sérieusement ce Noble Samouraï, qui, n’en pouvant plus décida de me discipliner par l’apprentissage du Bushidô.
Je serai franc, les préceptes, la mentalité, allant avec la pratique du sabre me paraissait bien étrange.
Mère avait toujours veillé à ce que je me fasse mes propres idées, décident par moi-même. Alors, être soudainement confronté à l’idée d’être prés à donner sa vie pour un autre me semblait tout bonnement impossible et impensable.
Mais j’appris. J’appris à manier le sabre japonais, et l’arc permettant l’usage du Kyudo. Probablement est-ce parce que je ne suis pas Humain, j’en vins à apprendre vite et avec efficacité. Cet homme n’en croyait pas ses yeux, et je me rendis alors compte que, finalement, cet apprentissage nous avait rapprochés.
Il vint à m’introduire auprès de son daimyo, comme étant son apprenti. Il s’agit là de mon premier pas dans ce milieu si étrange de la politique de l’époque. J’avais 20 ans…et autant dire que j’étais regardé de haut.
A l’âge qu’était le mien, normalement, on est un Homme depuis assez longtemps pour être déjà reconnu de ses pairs. On n’est plus l’apprenti, l’élève. Mais je n’en avais cure. J’étais assez arrogant mine de rien, après tout…je prenais plaisir à faire tourner la tête des femmes devant leurs époux, et à les vaincre en duel plus ou moins officiel.
Mais voilà, selon eux je manquais de discipline. Et ce n’est pas moi qui irais à l’encontre de leurs dires. Pourtant, le daimyo m’appréciait. Quoique, je crois que ce sont mes fesses qu’il appréciait. Qui a dit que l’homosexualité n’existait pas à cette époque ?
Dans les petits papiers, le temps fila et une vérité vint à me paraître en pleine face. Le Daimyo commençait à atteindre un âge où il allait laisser sa succession à son fils.
Et celui qui fut mon maître ne comprenait pas pourquoi je semblais figer dans ce corps de la vingtaine, alors que lui vieillissait chaque jour qui passe.
J’ai quitté la province, fuyant simplement…mon seule acte fut de partagé la couche de ce maître, et laissant tomber mes artifices, je lui avais révélé que je n’étais pas humain. Je ne l’ai plus jamais revu, celui qui avait gagné mon respect.
Ma vie de « Rônin » débutait alors, sur les routes de ce charmant Japon en ébullition. A trente ans, il était temps que je vois où en était tous ces fichus troubles, non ? Et puis…mon petit doigt me disait que l’amusement serait au rendez-vous.
– Allons sur les Routes. Vivons et Combattons…Apprenons la Vie. –
Ma vie de Rônin débuta lentement mais sûrement. J’utilisais mon don d’Illusion pour passer plus ou moins inaperçu.
Il est certain que ma désertion ne plaira pas au Daimyo…mais je faisais avec. Je crois que c’est étrange, mais je suis partie à contrecœur. Je ne voulais pas faire semblant, à jongler avec des illusions qui ne me plairait pas. Je les trompais déjà assez comme ça en prenant un physique plus typique de ce pays, pas la peine de me vieillir pour rien, n’est-ce pas ?
Mes premiers pas de rônin m’ont permit de découvrir d’autres peuples autre que les humains. J’ai apprit l’existence des Yokais et Kami à cette époque…je les ai trouvé, intriguant.
Mais ils n’ont pas éveillés en moi la même curiosité que l’Humain. L’Homme et la Femme de ce pays me surprenait dans leur mode de vie, leur dévouement.
Ils se consacraient à une façon de vivre, et je ne pouvais que respecter leur tradition. C’est pour cela que je vivais au jour le jour.
J’acceptais des petits travaux par-ci par-là. Etrangement, je me retrouvais au milieu d’affaires d’exorcisme. Combattre d’autres créatures m’amusaient, car mine de rien, c’est plus compliqué que de se battre contre un humain dénué de pouvoir.
Lorsque j’allais sur mes cinquante-neuf ans, je peux dire que les choses devinrent bien plus compliquées.
La guerre qu’on nomma « D’Onin » débuta. Le chaos induit par cette stupide guerre de succession du shogunat ébranla le pays déjà atteint de famine et de mécontentement. Pour l’occasion, les clans Yamana et Hosokawa cherchaient des hommes.
Considéré comme un mercenaire, je me fis embaucher par le clan Yamana. Cela n’avait absolument rien à voir avec mon allégeance à tel ou tel futur shogun. Non… juste, c’est sur les terres de ce clan que j’ai posé pieds en premier.
Ce qui m’amuse, entre nous, c’est que l’homme à la tête des 80 000 samouraïs et mercenaires, Sozen, était du domaine de la prêtrise.
Je connais ma nature, et je trouvais ça quand même ironique, même si je savais que le culte bouddhique de ce pays n’avait rien à voir avec celui originel ayant vu la création de mon espèce et sa chasse. Ce monde est vraiment surprenant.
Comme tous ces hommes, j’ai combattu. Le champ de bataille, ce n’était pas vraiment quelque chose qui m’était connu. Ce fut une grande première pour moi, mais cela ne me fit nul tord en réalité. J’appréciais cette vie soudaine. Ignorant si le lendemain allait arriver, ignorant quant au fait de savoir si aujourd’hui serait mon dernier jour.
Dix ans…cette guerre que je serais tenté de qualifier « d’idiote » dura dix ans. J’avais combattu aux côtés de ceux qui avaient obtenu le titre de rebelles…et le comble, c’est un de nos généraux qui mit fin à cette guerre du côté du clan, mettant le feu à sa section.
Mon errance reprit…je n’étais qu’un parmi tant d’autres survivants. Les samouraïs du clan acceptèrent leur déshonneur, mais ceux comme moi prirent simplement la « fuite ».
Enfin, personnellement, je suis parti sans réelles considérations. Je ne pouvais, cependant, oublier le fait que cette bataille n’était que le commencement.
Il y a eu de nombreuses autres batailles après ça, les daimyos des multiples provinces commençant à perdre confiance envers leur Shogun d’alors. Le « travail » était foison, alors, je me contentais de prendre plaisir auprès des femmes, et de vivre au jour le jour ignorant si la bataille à venir aurait raison de mon existence d’incube.
Bon, entre nous, j’évitais le plus possible la province d’Echigo. Plus de trente ans après, je m’étais dit que la décence était quand même de rester loin d’eux. Je n’allais pas d’avantage les « souiller » avec une nouvelle traîtrise, mon respect étant toujours grand pour cette province.
Je combattais alors, tantôt pour les Daimyos, tantôt pour le peuple rebelle, hurlant sa faim. Je vis les conflits grandir et grandir…surtout avec l’arrivé des mousquets et armes à feu, en 1543.
Je n’aimais pas ces armes, trop de bruit. Il est vrai par contre, que je saluais leur potentiel destructeur. J’avais atteins plus de la centaine d’année, 135 pour faire dans la précision. Et cette apparition, cette nouveauté, je ne la trouvais pas plus déplaisante que cela.
Elle avait comme ranimé le combat, donnant à ces-derniers un nouvel horizon. La distance n’était plus comblée seulement par des arcs et des flèches. Il y avait désormais « pire ».
C’est alors que, cinq ans plus tard, j’appris la fin du Clan Nagao. Le clan de Daimyo d’Echigo…Ceci me fis froncer les sourcils…finalement, je n’avais donc plus aucunes attaches ?
Pour en apprendre plus, je m’y suis rendu. Là, j’ai put comprendre ce qu’il en était réellement.
Le Clan Nagao n’était plus, car l’unique fils avait été adopté par le Clan Uesugi. Le sang de ceux que j’avais servi, 140 ans auparavant, n’avait pas disparu.
Le nouveau daimyo avait un charisme, je peux l’assurer. Ma première rencontre avec lui fut importune…car il s’agissait d’une rencontre dans un lieu où la boisson foisonnaient. Le statut d’alcoolique de Kenshin Uesugi n’était pas usurpé il faut croire.
Nous avions parlé femmes, coucherie, combats, et boissons. Deux hommes, l’un ignorant le statut de l’autre…et l’autre, ignorant du passé de l’un.
Finalement, je remis mon sabre aux services de cet homme. Il était intéressant, bien plus que le daimyo d’il y a cent quarante ans.
Cependant, je n’avais pas prévu que mon nom ne soit pas oublié. Peu habitué à le changer, j’avais toujours gardé le nom de Misuru Gyoku. Une erreur ? Pour quelqu’un sans allégeance, voguant de maître en maître, je ne trouvais pas ça dérangeant.
Mais mon nom était resté dans la province, dans la famille du clan Nagao. J’avais trahit le clan, en désertant. Je me suis donc grillé comme un enfant.
Dés lors, Kenshin me questionna sur ma lignée. Je ne sus quoi répondre, et c’est lui qui vint à me demander si j’étais un Renard ou autre yokai du genre. La superstition de l’époque…enfin, il faut dire que les yokais existent alors, sans commentaires. Je ne lui dis nullement ma nature d’incube, et vint simplement à acquiescer de passer pour un Yoko, lui dévoilant même mon âge.
Le chef du clan Uesugi accepta ma phrase, et vint à m’apprendre que mon Maître avait fait seppuku pour faire pardonner mon affront. J’ai aussi apprit qu’il avait dit que j’étais un Yokai. Ceci explique le fait que cet homme accepte aussi aisément ma fausse race.
Je pense que c’est en cherchant une forme de rédemption que je remis mon sabre au service de cette province, à son service à lui.
Il a toujours gardé pour lui nos conversations, et j’avoue avoir toujours prit soin à passer pour un serviteur parmi tant d’autre. Je lui servais de protecteur, « garde du corps »…et les champs de bataille ne furent pour moi que lorsque Kenshin y était aussi.
Ma première bataille sous ses ordres, sous son égide, ce fut celle de Kawanakajima. Onze années de batailles, très légèrement espacé. Cinq grandes batailles…pour une défaite au final. Mais le nom de Kenshin était fait, et la suite vint à prouver ses qualités de commandant.
Moi ? J’étais dans l’ombre. Je profitais de ce spectacle, savourant l’instant présent. Je buvais en sa compagnie, et tenter de l’aider avec les femmes. Au final, c’est moi qui me les faisais mais bon, il faut dire que sous l’emprise de l’alcool, il n’avait plus réellement envie de grand-chose.
Mais, toutes choses a une fin. Déjà, lorsqu’il avait décidé d’adopter deux enfants et de m’en confier la protection, je m’étais dit que le temps reprenait sa course.
Moi, j’entendais déjà les rumeurs de ses conseillers à mon sujet. Certains avaient remarqué que je ne vieillissais pas. Et j’avoue garder le plaisir quant au fait que celui que je voyais presque comme un ami garda secret ma « particularité ». Bon, ce qu’il savait était faux mais quand bien même, c’était plaisant d’être ainsi témoin de son silence.
J’ai veillait sur les deux morpions, leur enseignant l’art du sabre comme mon Maître avant moi. J’avoue avoir prit plaisir à élever ces deux-là…Kagetora et Kagekatsu étaient devenus frères par l’action de Kenshin. L’un héritier, l’autre, neveu devenu fils…Et même si leur rivalité fut grande, j’espérais qu’ils continueraient sur cette voie. L’époque ne s’y prêtait pas, je pense…
A la mort de Kenshin, rien ne put repousser Nobunaga…et la province devint sienne. Kagetora fut le Daimyo, avant d’être tué par Kagekatsu. Ce-dernier fut un bon dirigeant…et c’est en spectateur de cela que je me retirais finalement de cette province que j’avais considéré comme ma terre natale.
J’étais attristé de la perte de cet ami particulier, mais aussi, de voir ce que les fils qu’il avait prit sous son aile étaient devenus. Est-ce cela, une famille ? J’en doute fortement.
Finalement, mon errance repris en plein durant l’époque dit Azuchi-Momoyama. Nobunaga était l’homme le plus influent de la province, avec Toyotomi Hideyoshi. Moi, je prêtais mon sabre au plus offrant.
Des blessures se rajoutèrent à d’autres du passé, ma chair entaillait par moment, le sang coulait de nouveau. Les combats, toujours eux. Les batailles, toutes plus nombreuses et violentes en zone frontalières. L’influence du Clan Oda contre le reste, ceux refusant sa « suprématie », d’être « unifié » par celui vu comme un « Démon ».
Pour cette fois-ci, je pris des leçons de mon passé et j’eus bien des identités. Mon pouvoir d’illusion, qui n’a trait qu’à ma physionomie, m’aider.
Je trouvai cette vie de plus en plus monotone, mais Oda Nobunaga vint à périr d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas, comme personne. La trahison serait donc partout dans le passif Humain ? Et après, on ose dire c’est une caractéristique des démons, hein ?
En tout cas, les tensions vinrent à reprendre entre Toyotomi et Tokugawa. La bataille qui vint à naître de cela, je pense que tous la connaisse, même en dehors du Japon. La Bataille de Sekigahara fut violente, spectaculaire, et je me demande encore comment j’y ai survécu…enfin, mon œil gauche, lui, n’a pas survécu à cette bataille comme la douleur, le sang, et l’ombre noir me l’indiquaient.
Je fus soigné par un petit village…j’avais réussit à m’y traîner, et quelqu’un m’avait ramassé. J’avais combattu aux côtés des Tokugawa, et comme ils avaient gagnés, autant dire que je n’avais rien à cacher à ce village.
L’époque dit de guerres, de troubles, s’acheva deux-trois ans après cette bataille, Sengoku-Jidai pris fin, l’Azuchi-Momoyama avec lui.
Moi ? J’apprenais à vivre avec cette vision réduite. Finalement, je pris la décision de partir pour Edo. Pourquoi ? Car je savais qu’il y avait là-bas un accroissement dit de « Nanban ». Je savais que je pourrais temporairement cesser de cacher la couleur de mes cheveux et tenter une autre vie, une approche différente. Alors, Edo…me voilà ?
– Et si je jouais les Etrangers ? Il existe un Meilleur Endroit ? –
Ce n’était pas la première fois pour moi, que je mettais pieds à Edo. J’y suis d’abord allé sous l’apparence de japonais que j’avais gardé depuis mon enfance à aujourd’hui, ce corps identique à mon vrai corps mais avec les cheveux et les yeux noirs.
Finalement, je vins à apprendre l’anglais avec les Nanbans présent en nombre dans la ville. Il me fallut bien dix ans pour se faire, mais une fois réussit, j’ai décidé de tenter de vivre comme eux, voir si ma vision du Japon que j’aimais tant changerait.
Annulant mon illusion, je pris le corps qu’était le mien. Mon œil tranché caché derrière un cache-œil noir, sobre. Mes cheveux alors longs, blond, noué en queue haute. Je laissais aller le chignon de côté…et l’éclat bleuté de mon œil fut visible.
J’ai passé cette période de ma vie, à vivre d’un certain plaisir. Le commerce se développer sur l’île, et moi, je profitais allégrement de compagnie féminine.
C’est d’ailleurs ainsi que je suis retombée sur ma Mère. En toute franchise, je m’en serais bien passé. Elle m’avait choppé, prit à part, et sermonner. Pourtant, je n’étais déjà plus un enfant…
Mais je l’avais inquiété, encore inexpérimenté et ignorant de mes propres capacités, du pouvoir de ma race. De plus, je restais son premier enfant, et le fils de l’Humain qu’elle avait aimé.
La rassurant, je crois que nous avons fait tourner bien des têtes ensembles, comme pour décompresser de notre vie à user d’illusions pour cacher notre vrai corps.
Mais toute époque à sa fin, surtout au Japon. En 1650, les étrangers furent interdits sur l’île, et ma mère en profita pour quitter l’île. J’ignore ce qu’il advenue d’elle, mais moi, je suis resté au Japon reprenant mon apparat à la chevelure et aux yeux d’ébènes.
Je ne cachais pas que j’étais borgne, car de toute façon ma gestuelle n’était pas assez assurée pour que cela ne se remarque pas. Je préférais porter un cache-œil, même si cela laissait voir la cicatrice faites au sabre.
Pendant encore une douzaine d’année, je voyage à travers ce pays. Mais moins souvent dans ses peuplades humaines, ou en tant que Rônins. Non, je voyage et me lit un peu plus aux Kamis et Yokais. J’en apprends plus sur leur mode de vie, côtoyant les lieux où la « Magie » est plus présente, où je peux retirer mes illusions où les manier dans d’autres usages que de cacher mon propre corps.
C’est là, que j’ai apprit l’existence d’un lieu captivant. Hiromae que les yokais nomment ce lieu entre eux. Ils étaient de plus en plus nombreux à vouloir s’y expatrier. La vie y serait plus tranquille….tout en restant pleine d’aventures.
Moi, fumant la pipe, j’écoutais les rumeurs qui coulaient sur cet endroit. Mais on ne pouvait s’y rendre sans être invité, selon les dires. Beaucoup était impatient d’en avoir, moi, j’avoue que je m’amusais de ma situation actuelle.
J’étais la Créature qui charmer les femmes du village d’à côté, qui discutait avec les yokais quant il s’ennuyait. Il m’arrivait d’avoir des échauffourées avec des hommes du village, mais j’avais acquit une expérience du combat quand même assez solide.
Finalement, un jour peu après mes 264 ans, j’ai reçu une missive pour Hiromae.
Il faut dire que le Japon commençait à me lasser, alors, voir de nouveaux horizons étaient vraiment pour me plaire.
C’est ainsi que j’ai prit le large, un petit navire discret me faisant rejoindre un trois mât imposant au large de la côte. Là, un vieux loup de mer s’y trouvait, accueillant d’autres créatures qui quitter le Japon pour cette nouvelle terre.
Le large…c’était bien la première fois, que je quittais cette île qui m’avait vu naître et avait fait de moi une personne qui, je l’espérais, soit respectable. Bon, j’avais la fâcheuse manie de n’avoir que peu de considérations pour les femmes, de coucher à ces-dernières à tout va pour m’amuser de leur « passion », et d’aimer les hommes forts et charismatique…mais, j’étais jeune, non ?
Oh Final…Hiromae était en vu. Mon aventure avait donc une suite ?
– L’Amour ? Vous rigolez ?! Je ne suis qu’Aventures… –
Je ne m’attendais pas à ce que j’ai trouvé, je resterai franc.
Une fois arrivé sur l'île, elle était protégée par un Bouclier, certes, mais les analyses comme le fait MIYU n'avaient pas encore lieu, on me donna une carte de l’île, une autre carte avec mon nom d’inscrit. Il y avait aussi des papiers sur les « métiers » et les « besoins » de l’île. J’étais étonné de tant de variétés dan les décors, et les savoir-faire. Je crois, que mon côté curieux était de nouveau piquet au vif. Je voulais en savoir plus sur cette île, sur ce monde-ci.
J’ai alors prit la décision de devenir un « aventurier ». Je voulais découvrir ces terres, à mes risques et périls. Je voulais connaître le grand frisson, à nouveau.
Ma vie sur cette île débuta donc à l’exploration. Je n’y connaissais strictement rien, et j’ai bien faillit y passer à plus d’une reprise. J’ai apprit que jouer du sabre, sans allier à cela mon pouvoir d’illusions, me coûterait rapidement la vie dans ce monde encore sauvage par endroit.
La vie des gens, leur quotidien, j’étais bien : à l’aise. Je me plaisais à avancer, évoluer, dans cette époque, et je me voyais bien continuer à explorer encore longtemps.
C’est alors que je fis sa rencontre. Cette femme, je l’avais rencontré par hasard au détour d’un bar.
Jusqu’ici, mon passif avec les femmes étaient assez simple à résumer. Aucunes ne me résister, et elles finissaient toujours dans mes bras et entre mes draps. C’était tellement facile, que je crois n’avoir réellement éprouvé quelque chose qu’avec des Hommes.
Oui, je pense qu’à l’époque, je préférais les Hommes…car ils me rappeler la Force, la Fierté, et surtout, car je ne pouvais les charmer d’un simple passage, d’une simple présence.
Mais cette fille, cette Humaine –enfin, Esper, mais ça je ne l’appris que bien plus tard– elle me résistait et me tenait tête. Mon charme n’avait aucun effet sur elle, et je crois m’être pris mon premier râteau et ma première gifle lors de notre première rencontre.
Blessé dans mon orgueil, j’ai cherché à la retrouver. J’ai ainsi apprit qu’elle était arrivée sur l’île avec son père, Esper tout comme elle, l’année de ses 12 ans.
Elle avait en partie grandie sur l’île, dans cette ambiance de Magie et de Surnaturelle. J’ignorais ce qu’étais la race des Esper, et j’ai ainsi apprit qu’il existait des êtres parfois immunisé aux effets de Charme, comme les miens. Je trouvais ça…captivant.
Alors, je le dit, j’ai commencé à la suivre. J’ai fais du charme, j’ai appris à connaître ce qu’elle aimait et détestait. Je lui ai fait la cour, usant d’invitations à diner, de fleurs, de présents aussi.
Quand j’y repense, parfois, je devais paraître bien maladroit. Je n’avais jamais eu à charmer qui que se soit, réellement avant elle.
Oh, j’y pense, je ne vous ai jamais donné son nom. Elle se nommait Jun, Katsuragi Jun. Elle était née dans ce Japon de l’Ere Tokugawa, ce Japon unifié qui m’était devenu étrange. Je n’avais connu que la Guerre là-bas, et l’amusement…pas la monotonie.
Dans tout les cas, Jun et moi avons finit ensemble. Je vous rassure, il y en a eu des péripéties…mais cela prendrait beaucoup de temps si je devais vous raconter tous mes échecs, ou encore, les crises qu’elle m’a faites une fois jeune couple car elle était possessive et jalouse, et que j’étais toujours dévoré du regard.
Enfin, le souci avec ma vie d’aventurier ce fit connaître lorsque, deux ans après notre mariage, elle tomba enceinte. J’ai dû cesser mes activités, pour veiller sur elle. Je ne pouvais la laisser seule dans son état.
Par chance, j’avais économisé assez pour qu’on soit tranquille, à trois. Et son père nous aidait sur les débuts. J’étais encore « gamin », mais j’allais être Père. Je me demandais si je serais à la hauteur. Je n’ai pas connu mon Père…et les rares exemples que j’ai eut n’ont pas forcément était probant. Même s’il aimait les deux jeunes qu’il avait adoptés comme ses fils, Kenshin était assez dur avec eux…et les deux le voyaient moins souvent qu’il ne me voyait moi. Comment se devait d’être un Père ?
C’est en observant mon beau-père, que je pense avoir apprit la base de cela. Et puis, l’année de mes 294 ans, et des 26 ans de Jun…Ginrai naquit.
Gin’ de son petit surnom, avait la même touffe blonde que moi. Je le trouvais adorable mon fifils. Je ne peux nier que nous nous ressemblons physiquement, tout comme moi, je ressemblais à ma Mère. Je crois avoir fondu face à cette future terreur. Il était, pour moi, le plus bel enfant du monde. Et cela, en toute modestie.
Nous avons fait notre vie, Jun et moi-même. J’ai quitté le métier d’aventurier, et m’en suis trouvé un de livreur. Ce n’était pas grand-chose, mais ça me laissait le temps de m’occuper de mon fiston, et aussi, de continuer mes entraînements au sabre. Mine de rien, le bushidô était inscrit dans mon passé, et même si je n’avais pas l’âme de la dévotion et du sacrifice comme j’aurais du l’avoir, j’éprouvais un grand respect pour cette partie de mon passé.
Six ans après Gin’, Jun tomba une nouvelle fois enceinte. Je la trouvais vraiment splendide avec son petit ventre. Et puis, la terreur blonde adorait sa maman lui aussi.
C’est ainsi que maya, petite succube de son état, est arrivée au monde. Nous étions un foyer heureux, surtout moi avec mes deux petits monstres sur pattes.
Quelques années plus tard, voyant ma dextérité avec une lame, ma femme vint me proposer une chose assez…étrange. Elle voulait monter un salon : un salon de coiffure. Je savais qu’elle aimait coiffer les gens, mais euh, je ne pensais pas qu’elle m’initierait à sa passion !
L’année des six ans de Maya, comme quoi on aimait le chiffre six, nous avions les fonds pour créer ce salon.
C’était son rêve, et faire fonctionner l’endroit devint rapidement mon rêve aussi.
Nous avons ainsi filé un amour simple, mais agréable. J’ai connu la vie sédentaire, le bonheur d’un foyer. J’ai vu grandir mes morpions….mais impossible d’enseigner le sabre à un seul des deux ! Si ce n’était pas l’un qui refusait, c’était l’autre. Dur de faire face à deux enfants à la fois…surtout avec des caractères aussi forts.
Ginrai était un bourreau des cœurs, et cela aurait mal venu de ma part de l’enguirlander sur le sujet. A son âge, j’étais bien pire ! Moi, lorsque j’avais 16 ans, je couchais et ne faisais que ça…mais, je pense que si mon fils était partit à cet âge là, comme moi je l’avais fait à Mère…j’aurai été dévasté. Y’a pas à dire, Mère, c’était une femme forte. Enfin, une succube pure souche quoi.
Mais on dit toujours que le bonheur à une fin : à mon grand regret.
Le salon de coiffure fonctionnait bien. Ginrai vivait une vie d’hôte assez extravagante qui me faisait grognait, et Maya avait prit la décision de voyager dés son vingtième anniversaire. Rêve d’aventures en dehors de l’île, probablement motivé par mon propre passé mine de rien.
Mais, en 1727, la Mort vint faucher celle que j’aimais. Jun avait 51 ans, moi, j’en avais 319 ans. Je ne pouvais pas comprendre que la mort puisse être aussi rapide, aussi violente. Selon ce que j’appris, c’était un Cancer. Jun avait périt, comme son père dix ans auparavant. Certes, pas de la même chose…mais, je fus dévasté.
Je ne savais plus où j’en étais, aussi, je me suis noyé dans la boisson. Maya prit la poudre d’escampette, mais Ginrai resta, lui. Il me vit dépérir à petit feu, m’autodétruire. En 1750, il n’en put plus de me voir devenir la loque que j’étais. Mon propre fils m’explosa la tronche et me força, l’hurla, à oublier sa mère : ma femme.
J’ai alors vendu le salon de coiffure, de toute façon cela faisait des années que je ne m’en occupais plus…J’avais 342 ans, et pour me vider l’esprit, je décidais d’oublier l’Amour et de redevenir ce que j’étais : un guerrier, un aventurier. Terres sauvages d’Hiromae, Misuru Gyoku est de retour pour vous.
– Peut-on vraiment Oublier ceux que l’on a aimé ? –
Je n’ai que peu de choses à raconter de ce retour au métier d’aventurier. Lorsque je découvrais des terres, j’arrivais à oublier. Jun n’avait jamais pratiqué cet art avec moi, et n’avait jamais aimé me savoir ainsi en danger potentiel. C’est pour cela, aussi, que j’avais arrêté ce métier : pour la rassurer.
Lorsque j’ai repris ce travail peu commun, sur les débuts, Ginrai a tenu à m’accompagner. Nous avons donc fait un duo pendant, facilement, pendant une vingtaine d’année ensemble.
Après ça, je crois qu’il avait assez de confiance pour me laisser de nouveau seul, sans craindre me donner juste un futur cadavre à la vie sauvage d’Hiromae.
J’avoue avoir eut beaucoup de mal à reprendre le goût de la vie...et cela s’est fait petit à petit. J’ai recommencé à fumer la pipe japonaise, alors même que j’ai repris un contrôle de « modération » sur l’alcool de riz que j’ingurgité. J’ai été obligé d’arrêter de dédaigner mon entraînement pour la boisson, pour espérer survivre.
Mais, bientôt, juste explorer m’ennuya. C’est pour cela, je pense, que je me suis fait faire une licence pour des quêtes.
Certaines m’ont bien amusé, et finalement, avoir un but était attrayant. Je n’ai jamais cherché à aller au-delà du Rang A...Pourquoi faire après tout ? En solitaire, ces quêtes sont déjà bien assez complexes comme ça. Et puis, si je voulais plus de sensations, il me suffisait de continuer à jouer les aventuriers.
En parallèle des quêtes, je me suis rendu compte que la vie sur l’île devenait de plus en plus vaste, et nombreuses. Les commerces aussi, se faisaient florissant et de toutes cultures ou presque. Je crois que c’est à cette période que j’ai découvert la Pâtisserie.
Je ne connaissais que la Pâtisserie japonaise, et j’ai trouvé celle occidentale très douce, très agréables au palais.
Enfin, il y a avait aussi un accroissement d’apothicaire et autres magasins du genre. C’est pourquoi, en parallèle de Quêtes, je me suis mit à chasser Monstres et Créatures, et à jour aux récolteurs...afin de revendre des matières premières à ces commerçants. Finalement, j’ai repris goût à la vie au fur et à mesure que le temps passé.
Je crois que je me souviens que la recrudescence de monde se fit, en grande partie, avec l’ouverture de la pension en 1749...un an avant que je ne vende le salon en fait.
A ce moment, pris par l’alcool, je n’avais pas fait attention au fait que cet établissement allé faire croître cette île. Je ne pouvais désormais qu’apprécier ce doux spectacle, cette vie que je rapprenais à aimer.
Entre temps, Maya revint sur l’île. Elle prit un poste au même endroit que Ginrai, un club d’Hôtes. Je ne suis pas certain que cette idée soit la plus « lumineuse » que mes enfants aient eut...mais je crois ne pas avoir le droit de leur faire la morale sur pareil sujet. Ils me balancent ma vie au Japon en arguments les sales mioches.
Une routine commença à s’installer, sans pour autant me déranger outre mesure. J’apprécier l’ambiance, les lieux, la simplicité de ma vie.
J’avais repris mes manies, mes habitudes de draguer la gente féminine pour mon plaisir, sans arrières pensées. Je charmais des hommes, aussi, car plus intéressant que les Dames selon moi.
Mais je n’avais pas l’intention de retomber sous le joug des sentiments. Je voulais éviter cela le plus longtemps possible.
C’est alors que Maya m’annonça qu’elle allait se marier. Je crois avoir recraché mon saké sur le coup, et avoir faillit m’étouffer. Ginrai avait blanchit lui...notre soirée « bar » venait de prendre une étrange tournure. Le comble fut de rencontrer mon futur beau-fils : Un Angelic Slayers ?!
Là, je crois avoir dévisagé ma succube de fille, et lui avait très sérieusement demandé si elle n’avait pas fumé de choses nocives pour son esprit. Les Angelic Slayers sont la caste guerrière des Anges, même moi qui ai vécu comme un ermite pendant une majorité de ma vie : je le sais ! Ils traquent les Démons...et, on me rappelle ce que nous sommes, nous autres, Incube et Succube ?!
Mais non, elle n’en avait cure ! Au final, ils sont partis en Lune de Miel...entre nous, je peux vous dire qu’en l’an 2011, ils en sont à 12 Mariages et 11 Divorces ! Donc bon, si tout a commencé entre eux, en 1911...au jour d’aujourd’hui, leur caractère me donne bien du fil à retordre, et je suis heureux quant ils quittent l’île pour arrêter de pourrir mes jours.
Enfin bref, mettons de côté les extravagances de Maya, de ma « fifille »...sinon, je vais avoir la chair de poule. Je disais donc, à 503 balais, j’ai eut un beau-fils. Outch, le coup de vieux là d’un coup !
Mais je m’y suis fait, et finalement, ma vie s’est perduré. Et c’est prés de 60 ans après cet évènement étrange de ma vie, que je crois que j’ai craint que l’histoire ne se répète.
J’étais dans un bar, comme souvent entre deux travails. Là, un couple fit son entrée dans le Bar...ils allaient rejoindre une table de jeunes de la Pension, pour se faire une soirée entre amis. Très sérieusement, je les trouvais amusant ces « mioches ».
C’est alors qu’avec d’autres types du bar, un pari vient à mettre lancer. On aimait bien se faire des jeux cons, et un peu connard sur les bords...et le pari c’était de me faire avoir toutes les filles de la table dans la poche, afin de ruiner l’ambiance des gamins.
Une action de bâtard, je vous l’accord, mais lorsqu’on met en questions mes aptitudes de drague, j’ai du mal à garder contenance : surtout à cette époque.
Alors, sans chercher plus loin, je me suis invité à leur table. Après cinq minutes, elles tombaient. Sauf une. Elle ne regardait que l’autre petit con qui était enragé de voir que je piquais la vedette. Elle m’ignorait superbement. J’ai froncé les sourcils, et me suis donc attardé sur elle : avant de me prendre le vent du siècle. Mon premier depuis Jun...De quoi me retourner.
Quand je l’ai vu quitter les lieux, j’étais tétanisé. Dans mon esprit, Jun venait de quitter mes souvenirs pour hanter mon esprit.
Au final, j’ai laissé les gamines et suit sortie, non sans oublier de payer ma consommation. J’avais besoin de faire le vide, d’oublier, le visage de cette fille sur lequel celui de Jun se superposait. Pour cela, je n’ai trouvé qu’une solution : le travail. Je me suis noyé dans les missions, les faisant les unes après les autres pour oublier. Et j’espérais bien réussir...
– L'Histoire ne se répétera pas...Un Foyer un Jour, est-ce pour Toujours ? –
...Je crois que, finalement, l’avoir rencontré m’empêcher de l’oublier. Autant dire que j’étais perdu, probablement frustré aussi. A la ramasse.
Cette fille, de ce jour-là, je l’ai rencontré à d’autres reprises. Elle était parfois avec cet énergumène lui servant de « petit-ami », parfois seule, et une ou deux autres fois avec un type qui était son frère. Je sais que, finalement, je lui ai de nouveau adressé la parole. Elle se souvenait de moi, je me suis donc excusé en lui expliquant ce qu’il en était de la soirée.
Je n’avais put faire taire ma curiosité à son égard. Je voulais retirer la vision de Jun se superposant à elle, et pour ça, il fallait que j’apprenne à la connaître : elle.
J’ai apprit son prénom : Licia. Il m’était devenu coutumier de la côtoyer au final.
A la table d’un café, en toute « amitié ». Je ne me rendais pas compte que je passais beaucoup de temps en sa compagnie, que je me rapprochais d’elle, que je commençais à l’aimer pour ce qu’elle était. Elle n’était pas sujette à mon Charme, ceci m’aidant à voir sa personnalité, et à aimer cette-dernière.
C’est Ginrai, un soir, qui me sonna les cloches. Il me gueula à la figure que j’étais en train de refaire la même erreur...qu’à nouveau, je m’attachais à une Femme, j’aimais. Lorsque je lui ai dit la race de Licia, que ce ne serait pas comme Jun, je crois que cela l’a légèrement calmé. Jun était en proie au temps. Les Ongumis, ont ignore leur espérances de vie. Alors, j’avais de l’espoir...
Mais, car il y en a toujours un, Licia ne m’aimait pas. Non, elle était collée à ce fichu tête à claque de Kami. Ce truc là, nommé Renji. Cette chose belliqueuse qui avait toujours le regard sur le fessier de toutes les femmes qui passaient dans son champ de vision.
Je crois que le pire, ce fut quand Maya a débarqué un jour. Elle venait de divorcer avec Miguel, pour je ne sais plus trop la combien de fois. Elle m’avait vu en terrasse de café, avec ce petit pédant de Renji et la belle Licia. Je crois que ce jour, j’ai faillit écharper ce connard.
Ma Fille, ma petite succube, il la reluqué allégrement. Il était censé être immunisé au Charme, alors, ses actes étaient purement volontaires. Maya lui faisait du gringue, et si cela devait mettre Licia en colère ou mal à l’aise, lui, il en profitait.
Au final, c’est moi qui ai perdu mon calme le premier. J’ai quitté les lieux, le corps tendu de colère. Maya s’en rendis compte, fronça des sourcils, et vint à croire que j’étais tombé amoureux du petit con. Il me fallut du temps pour lui expliquer le contraire.
Je sais que Ginrai, lui, était dubitatif de mes sentiments pour Licia. D’ailleurs, il semblait énervé quand j’ai proposé à celle que j’aimais de faire un duo, un travail d’équipe, avec moi.
Elle était diplômée de la pension, et ne savait quoi faire. Disant Fuck à son frère poule, et me retenant d’enfoncer mon sabre dans la chair de ce Kami, j’ai finalement eut le droit à une équipière pour le travail.
Huit ans après notre première rencontre, nous faisions équipe. Je passais bien plus de temps avec elle ainsi, et je pouvais la tenir éloigner de son Connard de soi-disant « petit-ami ». Et moi, je n’avais plus son frère à dos. Il me voyait d’un mauvais œil, ma race ne lui plaisant pas. Il était persuadé que j’étais qu’une personne voulant se taper sa sœur. Bah, je couchais toujours à droite et à gauche, pour compenser ma frustration...mais je voyais Licia différemment de mes « proies ».
Trois ans de cette vie vinrent à suffire pour mettre en déroute son « lien » avec Renji. Trois ans, et l’aide inestimable de Maya. Elle l’a superbement dragué...et Ginrai a participé en prenant des clichés éhontés. Ce fut difficile à expliquer...mais bon, Maya a donné les clichés à Licia en lui disant de trouver mieux et de bien réfléchir.
Puis, elle s’est remariée à Miguel –encore– et est repartie en Lune de Miel...non sans me faire un clin d’œil qui m’avait donné froid dans le dos. Mais bon, Licia n’était plus avec le « Lapin Crétin »...alors : j’avais ma chance ?
A peine quelques jours après ça, je me suis décidé à tenter de la charmer adroitement. De petits détails, comme les choses qu’elle aime et déteste...j’avais retenu les leçons de ma maladresse avec Jun. Je lui avais parlé de moi, aussi. Je voulais qu’elle me connaisse, au-delà de la réputation des Incubes.
Je ne lui ai rien caché, quant elle avait des questions. Que se soit mes aventures avec les femmes, mon amour pour de Grands Hommes...Jun aussi.
Je lui en ai dit plus sur Ginrai, et Maya, ainsi que Miguel, mon beau-fils. Je m’ouvrais à elle, comme pour qu’elle en fasse de même. Finalement, je cherchais à faire naître l’amour en elle, comme il était né en moi.
Je ne voyais plus Jun se superposer à elle...non, je ne voyais Jun que dans mes souvenirs, comme si elle me disait de tenter ma chance, de passer à autre chose : de vivre à nouveau avec quelqu’un qui m’accepterait...malgré mes nombreux défauts.
Lorsque je me suis déclaré, j’étais aux Anges. Ridicule pour un Incube, je sais, mais j’étais tellement heureux qu’elle partage mes sentiments ! Ce jour-là, je l’ai aimé pour la première fois.
Ce n’était que le début, certes, mais je pris le temps de découvrir chaque parcelle de son corps. Je voulais faire de ce jour, un jour inoubliable pour elle, comme pour moi. Je voulais la faire oublier cet autre qui avait dû la toucher, je voulais la faire mienne.
Je chéri ce souvenir, plus que tout. Elle accepta mon corps en dehors des Illusions, acceptant cette chair où de nombreuses cicatrices se dessinaient. Acceptant mon œil mort. Même quand nous faisions équipe, je lui avais dit sans lever l’illusion. Mon souvenir de Sekigahara étant assez violent, tout de même.
Finalement, prés de sept années après qu’elle ai quitté Renji...après qu’elle ait porté son regard sur moi...j’ai eu le cran de la demander en mariage.
Licia accepta et devint mon épouse. Pour l’occasion, Ginrai et Maya étaient là, de même que Miguel. Bon, j’éviterai de parles des sept années de déboire avec son Frère et ses Parents qui refusaient notre Union...mais bon.
Pour preuve, je continue de fuir ma Belle-mère et mon Beau-frère dés que possible ! Ils sont persuadés, dans cette famille, que je la trompe à loisir. Ils m’ont même accusé de coucher avec ma Fille un jour ! Juste car je lui avais fait la bise pour la réconforter de son énième divorce avec Miguel ! Non, sérieusement...on va laisser Belle-famille...et bien, à ma Belle. Moi, moins je la vois, mieux je me porte ! La suite ? Je dirais un foyer...oui...un Vrai Foyer, et la consécration de notre amour.
– Quant on Apprend de nouveau à être Père... –
Lorsque j’ai eu Gin’ et Maya, j’étais l’homme le plus heureux du monde...aussi, ce fut tout naturellement que j’étais heureux quant, deux ans après notre mariage, Licia tomba enceinte. Je savais ce que je devais faire, alors, j’étais au petit soin avec elle.
Pour l’occasion, j’avais stoppé mon travail, et m’étais déniché un poste d’apprenti pâtissier suffisant pour bien subvenir à nos besoins. Le Patron m’aimait bien : j’attirais la clientèle.
Enfin bref, je veillais sur Licia, surtout que c’était une grossesse difficile. On nous avait informé, à l’échographie, que l’enfant serait un petit garçon...ce qui, au vu de la race de mon épouse, signifiait la naissance d’un futur petit incube. Il me tardait de voir naître cet enfant, de l’accueillir dans notre foyer.
La maison dans laquelle nous avions emménagé était assez simple, et suffisamment grande pour accueillir jusqu’à deux personnes. Il faut dire que Ginrai squattait quant il le pouvait, et si ce n’était pas lui, c’était Maya et Miguel lors de leurs rares présences sur l’île.
Alors, nous avions tout bien emménagé pour son premier enfant, et mon troisième. Mais, après sept mois de grossesse, les choses semblaient bien aller mais...nous n’avons rien put faire, absolument rien...et tout s’est enchaîné.
Alors qu’elle était partie en magasin, acheté des effets, Lili fut bousculée prés d’escaliers. Elle a perdu l’équilibre et a chuté. C’est à la clinique qu’elle fut emmenée, et moi qui me trouvais au travail je fus appelé aux urgences. L’attente était longue alors qu’ils faisaient des examens clinique...Licia avait perdu les eaux, ils devaient agir vite. Mais ce fut une fausse-couche. Elle fut, fatale...pour l’enfant à venir.
Ma Lili était dévastée, moi aussi. Mais j’ai tenté de garder le sourire, de devenir l’épaule pour ses pleures. Pourquoi était-il mort sans avoir eut le temps, même, de vivre ?
J’en aurais voulu au monde entier, si je n’avais pas eu Lili à soulagé de ce poids. Ma belle Ongumi, mon petit rêve. Nous décidions, en mémoire, de nommer celui qui aurait dû naître « Kibo ». Il avait été notre « Espoir »...et durant sept mois, nous l’avions aimé. Alors, comme l’espoir, nous continuerons à l’aimer dans le Futur.
La chambre d’enfant, quasiment prêtes, resta inachevé...jusqu’à ce que la vie ne reprenne, lentement mais sûrement.
Licia déprimée, aussi, je cherchais tous les moyens pour lui remonter le moral. Je me disait que de la présence, du monde, cela lui ferait du bien...plus de rester enfermée. Alors, je lui ai parlé de mon projet. Mon apprentissage en tant que pâtissier était fini, et je voulais ouvrir ma propre boutique avec elle.
Finalement, après avoir trouvé les locaux, j’ai ouvert non pas une pâtisserie, mais un salon de thé. Bien entendu, il est aussi possible d’acheter des pâtisseries à emporter...mais c’était surtout un moyen d’avoir du monde. Licia en serveuse, moi, aux fourneaux.
Nous avons fêté notre crémaillère à deux, et il avait suffit d’une nuit, où l’alcool avait coulé, pour que la vie reprenne en elle. Je crois qu’à ce moment là, nous nous sommes vraiment repris.
Même si nous avons prit encore plus de précaution. Je crois que nous avions peur que cela recommence...aussi, quant après neuf mois, une petite fille naquit : nous en pleurions de joie. Je ne dirais rien sur le comportement de ma femme durant l’accouchement, ni à quel point ma main fut broyé...
Dans tous les cas, nous étions désormais une Famille, et nous avons choisit d’appeler cette petite Ongumi : Emi. Notre premier rayon de soleil à deux, et notre force pour surmonter la perte de ce petit espoir qu’était Kibo.
Nous avions le rez-de-chaussée du bâtiment, et vivions dans notre appartement, proche tout de même du salon Chakai.
Tout en gardant un œil sur notre ongumi, lorsque Licia apprit qu’elle était de nouveau enceinte, j’étais aux anges. J’ai toujours aimé les enfants, d’aussi loin que remonte ma mémoire. Et j’étais heureux de m’occuper d’Emi, autant que je l’avais été de m’occuper de Ginrai et Maya.
En parlant de cette-dernière, j’ai prit mon coup de vieux en pleine poire. La même année, en 1994 donc, Maya m’annonça qu’elle était enceinte de Miguel ! Je suis resté coi.
Papi ? J’allais être grand-père ? Moi ?! Je crois avoir ressentis le besoin de m’assoir et de boire un verre de saké pour assimiler l’information. Je percutais beaucoup de chose aussi. Papi à 586 ans, je pense que c’est honorable mais...Bon sang, Emi et l’enfant à venir serait Tata ou Tonton à leur âge ?! Je crois que j’ai besoin d’une aspirine.
Mais l’année 1994, je m’en souviens très bien car c’est la seule grossesse de Licia pour laquelle je suis tombée dans les pommes.
Nous étions à l’échographie quant une nouvelle stupéfiante tomba. Des triplets...Licia attendaient des triplets ! Et, vu qu’on ne les avait vus avant et qu’ils partageaient la même poche amniotique. Des triplets...j’étais tombé dans les vapes, littéralement. Au final, je crois avoir agit avec Licia comme si elle était en sucre. Le Code « GRIS » vint à apparaître dans notre jargon mutuel. Elle dévoré des tonnes de cerises pour les triplets, encore heureux que j’avais des prix dessus pour la boutique.
Mais, surtout, je voyais que la maison ne suffirait pas : trop petite ! C’est alors que le propriétaire du bâtiment dans lequel se trouvait le Chakai m’informa que l’appartement au-dessus était libre. Il faudrait y faire des travaux, mais c’était habitable.
J’ai visité, et avec Licia, nous avons trouvé cet appartement magnifique. Deux étages et un grenier...je crois que nous n’avons pas cherché plus loin, et avons signé pour l’achat, finalement, du bâtiment. Bon, j’ai dit bonjour au premier crédit de ma vie, mais comme la boutique était bien portante, et les économies liées au passif de chasseurs...et bien, il n’y eu pas de véritables soucis.
C’est alors que les triplets, Shinra, Maku et Noroi naquirent. Ils étaient tout choux mes trois incubes. Avec leur touffe blonde identique, leur grands yeux bleus brillant. Kyaaaah ! Aujourd’hui encore, quand je regarde les photos, je fonds devant leur air innocent.
Ma question est : pourquoi cela n’a pas duré ? Bon, Shinra est toujours innocent vu qu’il rougit dés qu’une fille le complimente...mais, Maku découche à tour de bras et brise le cœur de nombreuses jeunes filles, quant à Noroi...il passe sont temps devant du yaoi et des jeux du même genre, et assez osé. Verdict, j’aimerais que mes garçons de désormais 17 ans retrouvent leur quelques jours/mois où ils respiraient l’innocence et la douceur...
Bref, revenons en 1994, vous voulez ?
En fait, après la naissance des triplets, il n’y a pas grande chose à dire. On avait retapé l’appartement, et il était largement assez grand pour encore quelques personnes. Mais ça nous faisait plaisir de retaper les étages, et de s’installer petit à petit. Ma fille, Maya, accoucha deux mois plus tard d’un petit Angelic Slayer du nom de Raziel.
A peine un an après, elle entamait son douzième divorce avec Miguel, et l’enfant nous a été confié. En fait, Raziel a grandit en étant comme un frère pour les triplets. Nous avions non pas trois, mais quatre bambins d’un an en plus d’Emi qui avait alors Deux ans.
Au final, Rika est née deux ans après les triplets. Il n’y a rien eut de spécifique, si ce n’est qu’elle et Emi, en tant que filles de la maison, sont très liées toutes les deux. Elles sont aussi adorables. C’est la naissance qui suivit celle de Rika, qui fut différente.
Pour Karei, notre quatrième petit incube donc, il y a eu des complications. Karei est né prématuré de trois mois à cause de tous ces soucis, et il a les poumons malformés...à cause de ça, nous savions déjà que son quotidien nous demanderait beaucoup de temps, de patience. Mais ce qui dévasta Licia, ce fut d’apprendre qu’elle ne pourrait pas avoir d’autre enfant. Le médecin avait été clair, elle ne survivrait pas à une nouvelle naissance...L’accouchement de Karei avait faillit la tuer, et ils avaient dû recourir à une césarienne de toute urgence.
J’ai bien cru perdre Karei et Licia ce jour-là...j’ai crut que notre monde allait à nouveau s’écrouler. Nous avons chéri Karei, et nos enfants, avec plus de forces encore qu’auparavant. Tout aurait perduré ainsi...si nous n’avions pas eu tant de places à la maison, et si je n’avais pas l’impression que Licia, tout comme moi, aimait la présence de cris d’enfants dans la maison.
Huit ans après la naissance chaotique de Karei, nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire pour d’autres enfants. Nous faisions des dons pour ce qui était des orphelins, mais ce n’est qu’une maigre compensation je pense.
Au final, nous nous sommes proposés pour faire « Famille d’Accueil ». C’est comme ça que Kyoko, un an, nous ai arrivé. Un petit ange adorable, un vrai rayon de soleil.
Ses parents auraient été deux anges, mort dans les terres hostiles de l’île pour le Père, et la Mère, dans un accident quelques mois auparavant.
Nous ne pouvions rester de marbre, et nous l’avons aimé cette enfant...avant de suivre les procédures et l’adopter. Kyoko devint notre fille, et nous lui avons offert un foyer. Le premier enfant que nous ayons adopté...mais pas la dernière.
Notre situation, stable, notre salon de thé commençant à avoir une bonne influence...nous avons ensuite accueillit un deuxième enfant.
Notre famille fut choisit, car les personnes de l’orphelinat pensait qu’on pourrait mieux le gérer qu’eux. C’est un enfant que ses parents avaient abandonné car, certes Mages, mais avec des affinités pour le domaine de magie des Démonistes. Cela n’a jamais plut, et c’est la violence qui rythma ses dix premières années de vie.
Sekai, de son nom, a le même âge que Karei. Quand nous l’avons accueillit, il avait 10 ans et était assez distant. Lorsqu’il s’est rendu compte des natures démoniaques de mes fils, et moi-même, il sembla devenir hystérique de joie. Ce fut dur de le canaliser...et il arrive encore qu’il nous demande innocemment si on veut se lier à lui...mais il est doux comme enfant, juste un peu perdu. C’est avec l’arrivé de Reiko et Tori, en même temps, qu’il se calma.
Reiko était une enfant de 8 ans, au corps de 16 ans...et ayant l’esprit d’une jeune fille de 12/13 ans. Une Enfant Maudit, qui vit comme elle le peut pour le peu de temps qu’elle a devant elle.
Tori était un petit Tieffelin d’un an. Ils sont arrivés ensembles, un orphelinat complet n’avaient plus de place et voulaient être sûr qu’ils auraient un foyer adapté...et comme ils avaient confiance en nous, ils nous demandèrent si nous nous sentions prêt à nous occuper d'un enfant supplémentaire.
Nous avons apprécié leur arrivé. Seika vint à s’adoucir face à Tori, alors que Reiko trouvait des gens l’acceptant en Emi, Shinra, Maku, Noroi, Rika et Karei. Notre famille s’agrandissait...Ginrai venait se moquer du « troupeau » de marmailles dont il était désormais l’aîné.
Maya passait prendre des nouvelles de son adorable Raziel, alors qu’elle entamait son treizième mariage avec Miguel. Et la vie prit forme. Au jour d’aujourd’hui, l’ambiance a la maison est parfois mouvementé, mais on s’organise comme on le peut. Oh ? Un récapitulatif des enfants ?
Nous avons, en aîné, Ginrai. De race Incube, il travaille comme Hôte. C’est un grand gamin, farceur, et dragueur du haut de ses...309 ans.
Nous trouvons ensuite ma fille aînée, Maya, âgée de 303 ans et mariée à un Angelic Slayers du nom de Miguel Astarah...qui, lui, est âgé de 142 ans. Tous les deux ont un fils, dont je m’occupe avec Licia, et qui se nomme Raziel. Il a 17 et a hérité de la race de son paternel.
Pour ce qui est des enfants que j’ai eu avec Licia, ils sont Six. Deux belles Ongumi, âgée de respectivement 18 et 15 ans. Il s’agit d’Emi et Rika. L’aînée est en Quatrième Année de Lycée en Filière Littéraire, et Rika en Première année de Lycée, en filière artistique.
Pour les 4 Fils, nous avons les Triplets de 17 ans : Shinra (Troisième année en filière combat), Maku (Troisième année en filière économie/sociale) et Noroi (Troisième année en filière Scientifique). Il y a aussi Karei, 14 ans, en troisième année de collège.
Enfin, nos adoptés. Nous les aimons autant que les autres, et ils sont vraiment adorables aux aussi. Il y a Reiko, désormais âgée de 10 ans mais faisant 20 ans physiquement et à peu prés 15 ans mentalement. Cela ne l’empêche pas d’être un petit génie et de commencer sa Deuxième année d’étude supérieure en Médecine.
Puis, nous avons Seika, âgé de 14 ans...il sait restreindre sa magie, et a un cœur d’or. Bon, il a aussi une fichue obsession à vouloir pactiser avec tous les « démoniaques » de la maison mais bon, c’est encore un enfant en troisième année de collège.
Ensuite, notre angelette de 7 ans, qui bègue légèrement et a un don pour la musique. Elle est douce et timide, Kyoko, et c’est notre doux rayons de soleil. Elle est en deuxième année de primaire...et même si elle a du mal à se faire des amis à cause de son bègue, elle en reste pas moins adorable avec ses deux petites ailes.
Enfin, Tori, trois ans. Souvent dans les pattes de papa, en cuisine. C’est le petit farceur de la famille, avec un zozotement tout « choupinou ».
Les caractères des enfants sont tous différents, et nous les aimons tous...mais nous ignorons ce que le futur fera à notre famille...et, au fond de moi, j’ai toujours peur de perdre cette unité familiale. J’aime mes enfants, et mon petit-fils aussi. J’aime ma femme, et notre commerce. Et pour cette fois-ci, je pense pouvoir espérer que ce petit bout de bonheur perdure encore un peu.